les chroniques de IOPI

Habillé de ses plus beau atours, IOPI s’avance dans la salle du trône en suivant le tapis rouge posé en son honneur. De part et d’autre, nobles et guerriers s’agenouillent à son passage et toutes les plus jolies femmes du royaume lui lancent des regards aguicheurs. Devant lui le Roi Galoregor l’attend sur son trône afin de le récompenser de ses exploits. IOPI ne compte plus ses victoires au combat et c’est avec fierté qu’il s’avance. Il tient à sa main deux chaînes le reliant à deux silhouettes brisés et abattus marchant deux pas derrière lui. On peut reconnaître le prince Kaldrass et l’ex Commandeur Zelandra, vaincu par le jeune guerrier après qu’il ai massacré à lui seul les deux armées…





Flood land, monde hallucinogène, qu’ai que c’est que ça?

Visitant la demeure, IOPI tombe devant la porte portant ces inscriptions. Devant ces mots inconnus et compliqués son cerveau fait une surcharge. Faisant fis des dangers potentiels et du savoir vivre envers les propriétaires de ces lieux, il cède à sa curiosité débordante et ouvre la porte. Il est accueilli par un étrange nuage bleu qui sort de la pièce et qui l‘entoure le poussant à entrer. Respirant cet air à grandes bouffés, le jeune IOPI se sent tout d’un coup très léger. Des couleurs roses et vertes se mélangent devant ses yeux. Ecartant les bras, il tourne sur lui-même. Tous ses soucis s’envolent et un frisson de plaisir le submerge. Avisant des cousins dans un coin de la pièce, il s’y installe et laisse son esprit vagabonder…

« j’ai mal à la tête »

C’est par ces mots que Iopi se lève. Les images kaléidoscopiques de la nuit lui reviennent à la mémoire. L’estomac au bord des lèvres, il sort de la pièce encore emplie de fumée. D’une démarche hésitante et saccadée, il marche vers le petit ruisseau qui chemine non loin de la maisonnée. Une pierre maligne le fait trébucher et le fait plonger tête la première dans l’eau glacée. Loin d’être désagréable, cette fraîcheur permet de remettre en place l’esprit de l’adolescent. Poussé par la curiosité plus que par la prudence, il était entré dans cette pièce aux effets hallucinogènes. Son vocabulaire s’est au moins agrémenter d’un nouveau mot et il saura dorénavant qu’il faudra éviter tout les trucs hallucinogènes, il en allait de sa santé mentale. Se dévêtant, et suspendant ses vêtements humides sur les branches basses d’un arbre, Iopi contempla le fil de l’eau. Le calme de l’endroit n’est perturbé que par le bourdonnement des abeilles qui s’affairent sur les fleurs bleus azurés bordant ce monde aquatique. De temps en temps un poisson remonte le cours d’eau, slalomant entre les rochers. Le soleil, à peine esquissé à travers le fronton des arbres, darde quelques timides rayons, éclairant les vaguelettes formées par les jets de pierres du guerriers. Un lièvre, poussé par la curiosité et par la soif sort sa tête des fourrées de l’autre coté de la berge. Esquissant quelqu’un pas vers le point d’eau, son regard ne quitte pas l’homme à quelques mètres de lui. Près à détaler au moindre signe, il s’approche de l’eau et y trempe les lèvres. Sa compagne, puis toute une fratrie de jeunes petits s’approchent à leurs tours ne sentant aucun danger de la pars de l’individu. Iopi admire cette petite famille sans faire le moindre geste afin de ne pas les effrayer et briser cet instant. Leurs soifs étanchés, la petite tribu repart, ne laissant que quelques brins d’herbes écrasés comme souvenir de leurs passages. Se redressant, Iopi récupère ses vêtements encore humides sous son bras et se dirige vers là d’où il est venu.

On pioche tic tac, tic tac, tic tac,
Dans la mine, le jour entier.
Piocher tic TAC, tic TAC, tic TAC,
Notre jeu préféré.
Pas bien malin d'être riche enfin
Si l'on pioche tic tac,
Dans la terre ou dans la roche,
Dans la mine, dans la mine.
Dans la mine, dans la mine.
Où un monde de diamant brille!
On pioche tic tac, tic tac, tic tac,
Du matin jusqu'au soir.
Piocher tic tac, tic tac, tic tac,
Tout ce que l'on peut voir.

On pioche les diamants par morceaux,
Des sacs de rubis par quintaux!
Pour nous, sans valeur sont ces trésors
On pioche, tic tac, tic tac!
Heigh-Ho!
Heigh-Ho! Heigh-Ho!
Heigh-Ho, Heigh-Ho,
On rentre du boulot!
Heigh-Ho, Heigh-Ho,
Heigh-Ho, Heigh-Ho,
On rentre du boulot !


La pioche au dessus de son épaule, les mains pleines d’ampoules, et les poches toujours vides, IOPI reviens à la maison. Dur dur la vie de mineur, beaucoup d’effort pour pas grand chose. Heureusement que ses petites femmes l’attendent à la cabane. Hummm…les petits plats d’Iryllia, les massages de Krysa, la vois mélodieuse de Joy lui chantant une chanson, la douce chaleur de Taps, le rire de Vindi et la gentillesse de Freya, tout cela lui remets le baume au cœur.
Le fumet d’un bon rôti guide ses pas jusqu’à la demeure. Il peut entendre d’ici la conversation des femmes, leurs rires…
Posant sa hache contre le mur décrépi, il ouvre la porte et crie :
« C’est moi que voila, je suis de retour »
Et tout sourire, il attend les mots d’accueil.
Le regardant dans les yeux, c’est Iryllia, qui prends la première la parole.
« Nan mais c’est à cette heure que tu arrives ? Tu crois quand même pas que je vais te faire à manger à cette heure ci quand même ? Moi qui avait préparé un bon rôti, tant pis pour toi, il y en a plus »
Joy, sur ces mots enchaîne :
« Puis en plus tu as vu ton état ? Tu es plein de poussiere ! »
« Et tes bottes sont pleine de terre ! Tu crois qu’on nettoie pour que tu salisses à loisir ? Va te nettoyer » renchérie Taps.
Krysa, se bouchant le nez rajoute :
« Oui va te laver tu en a bien besoin, beurk ! »
Demandant un peu de soutient devant ce cercle féminin, IOPI se tourne vers Vindi et Freya d’un air implorant. Celles-ci ne tardent par à venir à son…hum…secours…
« Et où qu’elles sont les pierres précieuses que tu avais promis de nous ramener ? Tu es encore revenue bredouille ? On peut vraiment pas te faire confiance »
S’approchant de lui d’un air mauvais, IOPI recule devant elle et Krysa d’un geste vif lui claque la porte au nez.
Seul, éreinté, le nez à quelques centimètres de la porte, le cœur du jeune guerrier est encore brisé. Reprenant sa pioche, les pieds traînants et la tête basse, il retourne vers la mine…dur dur le travail de mineur…et il chantonne d’une voix lasse


On pioche tic tac, tic tac, tic tac,
Dans la mine, le jour entier.
Piocher tic TAC, tic TAC, tic TAC,
Notre jeu préféré.
Pas bien malin d'être riche enfin
Si l'on pioche tic tac,
Dans la terre ou dans la roche,
Dans la mine, dans la mine.
Dans la mine, dans la mine.
Où un monde de diamant brille!
On pioche tic tac, tic tac, tic tac,
Du matin jusqu'au soir.
Piocher tic tac, tic tac, tic tac,
Tout ce que l'on peut voir.

On pioche les diamants par morceaux,
Des sacs de rubis par quintaux!
Pour nous, sans valeur sont ces trésors
On pioche, tic tac, tic tac!
Heigh-Ho!
Heigh-Ho! Heigh-Ho!
Heigh-Ho, Heigh-Ho,
On part au boulot!
Heigh-Ho, Heigh-Ho,
Heigh-Ho, Heigh-Ho,
On part au boulot !