premiers jours

Cela faisait maintenant quelques jours que j'avais rejoint les rangs de ma nouvelle famille, je prenais peu à peu mes marques, tout était si différent. J'avais trouvé un petit coin dans la cabane pour nous installer Ronny et moi; Je ne le perdais jamais de vue, il était mon lien avec la vie, son regard me rassurait, son visage restait ce qu'il y avait de plus familier dans ce nouveau départ.

Je rangeais mes affaires, je n'avais pas pris grand chose, juste de quoi pouvoir me changer, un livre de magie que m'avait offert mon père et un médaillon seule preuve de mon passage auprès des Valherus.
Je n'avais pas encore croisé tous les habitants de cette cabane, je n'avais même que très peu osé parler, tous m'intimidaient.

J'avais passé plus de temps à me battre à l'extérieur qu'a faire connaissance.
J'avais d'ailleurs découvert de nouvelles choses, les ennemis passant plus de temps à me parler de la famille que je venais de rejoindre qu'à combattre.
Le Cercle des Ascètes, un nom qui semblait faire fuir,les ennemis refusant le combat, il ne fallait pas pour autant que je prenne trop de confiance en moi, j'avais encore tant à apprendre et Ronny n'avait que peu de temps devant lui pour m'enseigner le reste.

Je regardais cette cabane avec attention, elle avait vécue, la porte qui ne tenait plus, le toit qui manquait de s'écrouler à chaque nouvelle pluie, mais il y règnait une certaine sérénité, je m'y sentais bien.
Je n'en connaissais pas encore les moindres recoins mais j'avais déjà découvert que mon endroit favori restait près du feu, la lumière des flammes, la chaleur qui s'en dégage, l'odeur du bois qui brûle, quel spectacle magnifique.

L'adaptation n'était pas aussi difficile que je me l'imaginais, elle se faisait lentement, il fallait que je gagne la confiance de tous, c'était certainement la plus lourde des tâches que j'avais à accomplir.

J'avançais sur un chemin nouveau, encore un peu perdue, encore un peu dans la brume, cependant tout comme la lumière du soleil qui transperse les nuages, je pouvais y voir les rayons de mon avenir.