La nuit tombait sur les terres d’Alidhan, l’air frais commençant à faire son effet, Draygos resserra les liens de sa toge. Cela faisait longtemps qu’il parcourait les champs et les forets à la recherche de personne à soigner… Malheureusement, personne n’était là. Pris d’un soudain sentiment d’inutilité, Draygos s’assit sur une souche d’arbre dans la foret où il se trouvait et plus le temps passait, plus le moine devenait triste. C’est ainsi qu’il ferma les yeux. La silhouette de Draygos commença à s’estomper progressivement… Le fils de Dull allait de nouveau disparaître pour ne plus jamais revenir. A quoi bon rester sur ce monde si il n’avait plus d’utilité ?
Soudain, une flèche siffla à travers les arbres et se planta dans l’épaule de Draygos, un archer cartellois fit son apparition et se jeta sur le moine en proie à la plus profonde mélancolie.
Mais, ce que ne savais pas Draygos, c’est qu’il n’était pas seul. Depuis son départ des ruines Ascètes, Freya le suivait car elle avait décelé le désarroi de Draygos. Cela faisait plusieurs jour qu’il ne mangeait plus autant qu’avant et devenait de plus en plus renfermé sur lui-même. Freya sorti une des ces flèches et tua l’archer qui avait pointé une de ces flèches sur la tête chauve du vieux moine.
Freya se précipita sur Draygos.
Freya : « Dray, ça va ? »
Draygos ne répondit pas et continuait à disparaître progressivement.
Freya commença à avoir peur de ce qui se passait, elle décida de tirer le moine jusqu’aux ruines Ascètes pour avoir de l’aide de tout le Cercle.
Arrivé à la vieille bâtisse, Freya allongea Draygos dans son lit et lui prépara un bon repas. Elle lui souleva la tête et commença à le nourrir. La flèche, toujours planté dans l’épaule du vieux moine tomba sur le sol alors que la blessure qu’elle avait provoquée se refermait. Freya savait très bien que la moindre nourriture pouvait reconstituer les forces et redonner du cœur au ventre à Draygos.
Draygos ouvrit les yeux.
Draygos : « Que ce passe-t-il ? »
Regardant Freya, Draygos soupira et lui fit un sourire las.
Draygos : « Ainsi, tu me suivais… On dirais bien que tu ne veut pas que je reparte aussi facilement »
Freya : « Oui ! Tu ne te débarrasseras pas de moi vieux moine ! »
Draygos : « Mais je suis un poids mort pour tout les Ascètes, plus le temps passe et plus le culte de Dull s’estompe… Je veux repartir voir mon Père pour de bon ! »
Freya regarda Draygos dans les yeux
Freya : « Non ! Tu resteras ici ! »
Draygos : « Mais, je ne vous sert à rien ! »
Freya : « Ta seule présence nous suffit Dray, mais si tu veux servir à quelque chose et bien… »
Soudain, Draygos s’évanouit. Il se retrouva sur une île, devant lui, une petite cabane en bois. La porte s’ouvrit et Dull en sortit avec un visage irradiant la bonne humeur.
Dull : « Bonjour fiston ! »
Draygos : « Papa ? Mais…. »
Dull : « Je ne t’ai pas élevé pour que tu abandonnes aussi facilement fils ! Tu te sens inutile à aider tes amis, tu penses que mon idéologie s’effrite ? Mais, il n’en est rien ! Rentre maintenant. »
Draygos, entrant dans la cabane, pu voir que la table était mise. Une étrange boite se trouva posé juste devant celle-ci.
Dull, pointant cette dernière dit à Draygos : « Regarde »
Soudain, l’image de Freya secouant Dray fit son apparition remplacé quelques secondes après pas l’image d’un paladin… Aresh. S’ensuivit les esquisses d’un géomancien se dessinant aux cotés d’Aresh, ce n’était autre que Diabolomenth. Enfin, la boite émit une lumière vive et tout les Ascètes étaient à présent visible.
Dull : « Mon fils, tu comptes beaucoup pour ces gens là. Tes soins ne sont plus demandé, et bien change ton approche. »
Dull se dirigea vers une caisse en bois, il l’a ramassa et la donna à Draygos.
Draygos : « Qu’est ce que c’est ? »
Dull : « Ceci est la boite du changement. Je m’en sers lorsque je désire changer de repas, car manger de la tartiflette toutes les heures peut devenir lassant… Enfin, je m’égare cette boite devrait être utile pour te changer fiston. Met ton bâton à l’intérieur. »
Draygos ouvrit la boite, y déposa son bâton de moine et la referma. Le moine attendit…
Dull fit un large sourire : « Tu sais fiston, tu peut ouvrir maintenant. Je ne vais pas mettre des artifices partout sur mes objets personnels je n’ai pas grand monde à émerveillé ici »
Draygos rouvrit la boite et y découvrit un arc étrange…
Dull : « Quelle ironie ! La dernière personne à t’avoir attaqué était un archer. Fiston, je te présente mon arc de viennoiseries ! »
Draygos : « Mais, je ne suis pas un combattant. »
Dull : « Toi, non. Mais, je connais quelqu’un qui pourra t’aider ! Et, c’est encore un coup du destin ou, peut être, un petit coup de pouce de ton pôpa… Ton amie, Freya pourra t’aider à devenir un archer d’élite ! »
Draygos : « Freya… Mais… Je ne veux pas tuer ! »
Dull fit un clin d’œil à Draygos et lui dit : « Mais, cette arme ne sert pas à tuer les gens. Tu enverras tout un tas de pâtisseries et de viennoiseries à tes ennemis. C’est un très bon moyen pour convertir de nouveaux adeptes ! Bon, ce n’est pas tout fils, mais on t’attend en bas ! »
Dull s’approcha de Draygos et lui fit un bisou sur le crâne.
Draygos rouvrit les yeux et regarda Freya qui n’arrêtait pas de le secouer.
Draygos : « Aiiieuuuh ! Mais t’vas arrêter de me secouer comme un vieux camembert qui pu »
Freya écarquilla les yeux en voyant le large sourire de Draygos.
Freya : « Ca à l’air d’aller mieux, espèce de vieux comédien ! Je me fais du soucie pour toi et voilà comment tu me remercie ! »
Draygos : « Désolé Freya, mais j’étais avec mon père… »
Freya : « Quoi ?! »
Draygos : « J’étais avec Dull… On a parlé et, j’ai quelque chose à te demander… »
Freya : « Oui ? »
Draygos : « Peut tu m’entraîner à devenir un très bon archer ? »
Freya tira la langue et sourit à Draygos : « Je ne sais pas… Tu me donnes combien ? »
Sujet: Un moine est mort, un archer prend vie ! 
