Avoir le courage de lui dire ces mots...

Ce jour là, j’aurai du…

Ses fin cheveux glissaient entre mes doigts, ses lèvres
posées sur le miennes nous dansions la danse d’amour,
nos deux corps, charbons ardents plein d’ardeur,
s’embrasaient, nos soupirs emmêlés.

Ames sœurs…

Ses yeux emplis de désir me noyaient, comme deux
saphirs, bleus, océan profond. La douceur suave de sa
peau, caresse satinée, nous ne formions plus qu’un, un
seul esprit dans un seul corps, une seule âme dans un
océan de passion.

Avoir le courage…

Je me souviens de notre première rencontre, regards
échangés, cœurs volés. Sans un mot nos destins se sont
mêlés, liens qui se tissent, victimes de notre propre toile.
Premiers effleurements, premiers sentiments.

Lui dire…

Visites nocturnes, rencontres secrètes. Deux mondes
séparés, déchiré le voile entre eux. Tu as su voir à
travers, en moi, cœur conquis. Par delà les obstacles,
nous nous sommes aimés, dans la nuit et l’obscurité.

Avouer…

Et ce matin là, la bise matinale caressant nos deux corps
assouvis, couvert de sueur, tu m’as murmuré ces mots,
trois mots, que des mots, mais dont le sens ne peux être
décrit. Le bonheur a parcouru mes veines, l’obscurité est
devenue lumière. Ces mots fut « Je t’aime ».

Je regrette…

La peur me prit. Je n’ai su quoi dire. Orgueil, peur de
m’abandonner à toi totalement, je n’ai su te répondre.
Mon âme criait ces mots mais ils refusaient de sortir de
mes lèvres. Que je regrette aujourd’hui ma lâcheté.

Tu es partie…

Et tu es partie ce matin là, sans entendre ma réponse.
J’aurai du te retenir, crier à la fenêtre mes sentiments
pendant qu’il était encore temps, mais je t’ai laissé partir
au loin. Ton absence m’a rongé, acide sur mon cœur.

Aujourd’hui pourtant…

Et tu es revenue. Et je ne peux maintenant te dire ses
mots que tu souhaitais entendre. Je ne peux que les crier
aux quatre vents en espérant que où tu es tu
m’entendras, agenouillé sur ta dernière demeure,
caressant sur ce marbre les lettres qui forment ton nom,
si proche et si loin.

Aujourd’hui je n’ai plus peur, mes mots s’échappent mais
à quoi bon, tu n’es plus là pour les entendre.