Remontons plusieurs années en arrière, lors de la naissance de Draygos dans un lieu hors du temps et de l’espace d’Alidhan. Son père, tout le monde le sait, n’était autre que Dull, dieu de la nourriture et de la boisson. La mère de Draygos était une boulangère, une femme mortelle mais ayant des attraits que Dull adorait. Cette femme plutôt forte, d’un caractère jovial et d’un amour sans borne pour tout le monde accoucha du moine qui allait devenir le grand prêtre de Dull.
Alors que Draygos était âgé de 5 ans et que son père et sa mère vivaient sur cette autre terre, sa mère mourut d’une raison que tout le monde ignore. Dull, dans son immense tristesse, prit son fils dans ses bras et ses larmes s’envolèrent vers le ciel où naquit la Lune. Les années passèrent, Draygos ressemblait de plus en plus à son père. Les gens du village où il vivait ne connaissaient pas la puissance de Dull. Mais tous étaient catégoriques, les pâtisseries qu’il créait étaient dignes de sa défunte épouse.
Draygos atteignit l’âge d’homme. Peu de personnes s’intéressèrent à lui, tout le monde le considérait comme un gros et pantouflard fils de boulanger. Mais un jour, Draygos connu l’amour d’une femme. Cette femme était d’une beauté qui faisait pâlir la plus infime création de Dull pour les yeux de celui qui allait devenir moine-archer. Son nom était Olia, ses cheveux blond, sa minceur et son goût prononcé pour les pâtisseries fit fondre le cœur de Draygos. Dull savait ce qui se tramait dans l’esprit de son fils… Mais, il savait également ce qui allait arriver. Draygos n’était pas au courant des origines mystiques de son père, même si, au fond de lui, il savait que ces pâtisseries n’étaient pas « normales ».
Un jour de pleine lune, alors que l’hiver faisait rage et que son souffle glacé faisait ressembler votre corps à un sorbet, Draygos fit une ballade. Soudain, il entendit des cris venant des profondeurs de la foret. Lorsqu’il accouru vers ce bruit, il découvrit Olia faisant face à une meute de loup. Draygos, n’écoutant que son courage se jeta sur la meute. C’est à ce moment là que les loups hésitèrent à attaquer… Que pouvait bien faire un ours dans les parages ? Draygos se jeta sur un premier loup et lui infligea de sérieuses blessures avec son bâton de voyage. Olia le suivit et attaqua un autre loup. Les deux humains combattaient avec le courage d’une armée, après le cri de fureur que lança Draygos. Mais, plus le temps passait et plus les loups rentraient dans une rage folle due à la faim qu’ils avaient. Soudain, trois loups se jetèrent sur Olia et l’un d’eux lui déchirèrent la gorge… Lorsque Draygos se retourna pour voir si Olia s’en sortait, il découvrit son corps allongé sur le sol, baigné dans une mare de sang et qui commençait à se faire dévorer.
C’est à ce moment précis que les pensées de Draygos furent aussi froides que l’air ambiant. Les loups arrêtèrent soudain leur festin pour regarder l’ours. Leurs yeux s’écarquillèrent, le froid commençait à pénétrer de plus en plus profondément dans leur fourrure, leurs membres se régidifièrent. Mais il était trop tard pour fuir, le froid les avaient statufiés. Draygos ramassa le corps d’Olia et pleura… Et, ses larmes s’envolèrent. A cette époque, il n’était pas encore le moine que nous connaissions. Celle qu’il aimait était morte, il ne put jamais lui dire ce qu’il ressentait. Il lui creusa une tombe cette nuit là et reparti chez lui avec ses souvenirs pour seuls compagnons.
Son père le vit rentrer, de lui irradiait un halo lumineux.
Dull : « Bonsoir mon fils… Je sais ce qu’il s’est passé dans la foret »
Draygos : « Mais… Comment ?... »
Dull : « Ta mère le savait, mais nous voulions que tu vives comme les autres… Je suis un dieu mon fils. »
Draygos : « Un dieu ?! Alors tu aurais pu sauver Olia ! »
Dull : « Malheureusement mon fils, je n’ai pas ce genre de pouvoir… Sinon, j’aurais pu soigner ta mère… »
Draygos le regarda dans les yeux… Et il ne put avoir de rancœur contre son père.
Draygos : « Je suis désolé père… »
Dull : « Mon fils, je n’ai pas les moyens de soigner les gens. Je ne suis qu’un dieu de la nourriture et de la boisson... Mais toi… »
Draygos : « Oui ? »
Dull : « Je connais un autre monde, loin de celui-ci, dans lequel tu pourras devenir un homme de soin et par la suite un combattant »
Draygos le regarda avec des larmes aux yeux.
Dull : « Je sais que ce sera dur pour toi mon fils de quitter ce que tu connais… »
Draygos : « Plus rien ne me retient sur ce monde père. Ma mère est morte ici, les gens d’ici me dénigrent et la seule personne qui me souriait tout les matins et que j’aimais est morte devant moi… Je suis prêt à partir ! »
Dull pris la main de son fils et regarda le ciel… Ils disparurent tout les deux. Lorsque Draygos ouvrit les yeux, ils se retrouva dans une étrange plaine peuplée de nombreuses personnes ce faisant appeler « Exilés ». C’est ainsi que débuta la vie de Draygos, sur les terres d’Alidhan.
Sujet: Le passé de Draygos 
