Le Cercle des Ascètes
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 Biographie

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Vindi
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Vindi


Nombre de messages : 641
Date d'inscription : 08/04/2008

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MessageSujet: Biographie   Biographie EmptyMar 9 Sep - 14:30

[HRP] Faire la biographie de son personnage n'est certes pas original, mais j'ai commencé le récit il y a bien longtemps sur le forum de mon ancienne guilde, je vous le livre ici modofié (et amélioré) avec l'ajout du début de la suite ^^ [/HRP]


Je suis Vindi...

Je suis née bien loin de la terre d'Alidhan, dans une contrée sans nom car sans histoire.

Je viens d’un village minuscule, îlot agrippé à une pointe rocheuse perdue parmi les monts enneigés de l’Est et peuplé de nains infatigables, avides chercheurs de l'or des mines, et pendant longtemps je me considérai moi aussi comme naine. Mais les années passant, il devint évident qu’il y avait en moi quelque chose de différent et même d’étrange : les regards inquiets ou moqueurs que l’on me portait trahissaient des sentiments que personne n’osait encore porter au grand jour et pour cause, personne ne me parlait. Je me souviens de ma mère, enfin celle que j'appelle ma mère, qui me disait toujours pour me rassurer que j'étais un être merveilleux et unique, des mots qui ne suffisaient pas à me soulager plus de quelques minutes, le temps qu'un gamin vienne me rappeler la longueur de mes oreilles et ma taille d’asperge. Je ne supportais plus autour de moi aucune présence, et cela tombait bien étant donné que personne ne supportait ma vue. J’étais solitaire, irritable et bagarreuse, le plus clair du temps enfermée dans mon propre monde imaginaire peuplé de preux chevaliers et de grands combats, comme ma mère aimait à me les raconter durant des soirées entières. Tant de bruits me reviennent : la crépitement des braises dans l’âtre sonnaient comme de vifs coups d’épées et le ronronnement du chat entre mes bras retentissait comme les tambours de guerre.
Je grandissais encore, et encore, et encore, à n’en plus finir, et bientôt je les dépassais tous de 5 ou 6 têtes, et à vue de nain, ma chevelure rousse semblait toucher le ciel et être tressée de nuages. J'étais trop grande pour descendre dans les mines, et je devins inutile au village, mais je pouvais enfin leur rendre les années de calvaire qu'ils m'avaient fait subir. Je me battais constamment et non sans un certain succès même si ma constitution fine avait parfois raison de moi. Je rentrais chez moi couverte de bleus et de coupures mais satisfaite. Ma mère me soignait sans rien dire, ne sachant trop que faire de moi.

Devant mon incapacité à travailler l'Ancien restait perplexe. Il pensait que je ne pouvais pas participer aux banquets si je passais mon temps à ne rien faire d'autre que de chercher les ennuis, ce qui finalement ne me contrariait guère et me dispensait de ces heures d’attablement si bien que je pouvais mener à bien de nouveaux projets de dégradation de l’ordre villageois. Quand j’y repense, j’ai presque honte de mes actes d’alors. Et puis non…ils le méritaient sans doute.

Complètement exaspéré par mon comportement perturbateur, l’Ancien me convia un jour à le suivre…ou plutôt il m’y obligea avec la complicité des villageois. Imaginez moi ligotée, bâillonnée, attachée sur le dos d’une petite mule avec mes bras et mes jambes dépassant de tous côtés. Après quelques heures de pérégrinations sur des sentiers raides et tortueux, à vif de pente, ce qui calmait d’ailleurs mes gesticulations fugueuses (ne dit-on pas que les mules ne trébuchent jamais et que seuls leurs cavaliers en tombent ?), nous arrivâmes sur les hauts plateaux qui bordent le Sud notre contrée. Je m’attendais à être jetée dans une crevasse ou à être laissée en pâture aux ours, quoiqu’à la réflexion cet animal ne vive ni en troupeau ni dans la région, mais dans la panique de l’instant je cherchais quel genre de grosse bête aurait pu être la cause d’un supposé supplice et c’est la vision d’une horde d’ours affamés qui me vint à l’esprit. Mais, vous vous en doutez, il n’en fut rien. L’Ancien me fit promettre de ne jamais évoquer l’issue de notre escapade avec quiconque, puis il sortit de sa besace une arme que je n'avais encore jamais vue et qu’il me dit être un arc. Il m’en montra succinctement le principe puis je le saisis et la révélation que j’eu à ce moment là bouleversa ma vie. C’est comme si j’avais toujours eu un arc entre les doigts, le maniement m’en semblait naturel, instinctif. Je savais que mon regard était plus perçant que celui de tous les nains réunis et je trouvais là de quoi exercer ce talent. Je ne tardais pas à dépasser mon maître. M’entraînant sans relâche, je devenais de plus en plus précise et douée, et je commençai à chasser les petits mammifères qui vivaient là, lapins et écureuils. Je m'aventurais de plus en plus loin, quittant le village plusieurs jours de suite, et je revenais toujours avec quantité de gibier. Les villageois prenaient ce que je ramenais sans exprimer de gratitude mais plus de la méfiance devant cette soudaine et mystérieuse aptitude à la vénerie, toujours est-il qu'on me laissa relativement tranquille pendant quelque temps. Une grande complicité naquit dès lors entre l’Ancien et moi.

Puis arrivèrent mes 20 ans, moment décisif de la vie de tout nain. La tradition voulait qu’une grande fête soit organisée pour l'événement, qui réunissait tous les jeunes nains nés de la même année pour célébrer le passage à l’âge adulte. Cette année là j'eu 20 ans moi aussi, mais je ne fus point invitée à participer à la fête commune, ce qui chagrina grandement ma mère. Mais elle ne put que se réjouir d’apprendre peu après que l’Ancien nous faisait l’honneur de fêter ce grand jour avec nous en nous invitant à sa table, ce qui provoqua parmi les villageois des réactions violentes. Une délégation de mécontents débarqua au beau milieu du repas, criant au scandale devant cette faveur inattendue. Nous fûmes obligées de quitter rapidement la hutte de l'Ancien, celui-ci essayant de son coté de calmer les esprits échauffés pendant que nous rentrions chez nous la tête basse. Ce soir là, je ne parvins pas à trouver le sommeil, j’entendais au loin les échos de leurs vociférations, et les colères remontèrent en moi formant une boule dure qui pressait mon estomac, ils n'étaient que des jaloux, et moi je pouvais tous les écraser, ils étaient tellement bêtes. Je sautai de mon lit et je quittais la maison pour me rendre au centre du village dans un accès de rage. L’obscurité envahissait les lieux, il n'y avait plus personne, tout était redevenu calme. J’avais emmené avec moi mon arc que je cachais habituellement dans un terrier de blaireau abandonné juste à coté de la maison, et m’approchant du centre de la place je vis les derniers tisons d’un brasier en train de s’éteindre ce qui alluma en moi une lueur de barbarie. Y portant la pointe de quelques une de mes pics de bois je les enflammais, et je tirais sur les toitures de chaume de ceux qui m'avaient houspillée ce soir là. Bientôt le feu gagnait tout le village, et je restais là à admirer mon brasier, fascinée pas les flammes et le génie de ma cruauté, alors que j’apercevais les premiers habitants terrifiés qui quittaient leurs demeures, leurs visages déformé par d’horribles masques de peur. L'incendie ne fit que peu de dégâts finalement puisqu’une averse aussi soudaine que momentanée se mit à tomber, réduisant à néant mon beau bûcher. Evidemment les villageois ne furent pas moins furieux. Ma mère accourut et me prit dans son giron pour me protéger des jets de pierres, bien que la plus grande partie de mon corps dépasse de ses petits bras.
"Tu vois ce qui arrive maintenant, nous t'avions dit de ne pas la ramener, qu'elle ne provoquerait que du malheur, cette chose, cette elfe!!"
Le mot était lancé : "elfe". J'étais donc une elfe…une elfe…Je ne savais pas ce que ça voulait vraiment dire mais au moins je savais ce que j'étais. "Elfe", j'avais parfois entendu ce mot dans la bouche des villageois, il sonnait comme la peste…je voulais être la peste.

Il me fallut quitter le village, mais auparavant quelques explications s’imposaient. Ma mère et l'Ancien se décidèrent à me parler de mes origines. Ils me dirent que j'étais fille de la terre d'Alidhan. Mes elfes de parents étaient de grands combattants au service d’un certain Kaldrass, héritier du trône bafoué par son propre frère. Ma vraie mère tomba enceinte, et ne put plus combattre. Cet état la rendait fragile, et mon vrai père voulut quitter quelques mois Alidhan, d’autant plus que l’atmosphère n’y était pas sereine. Mon père connaissait l'Ancien depuis de très longues années, depuis un conflit ou l'amitié les avait uni pour toujours, et lui demanda son aide. L'Ancien ne put les accueillir au village, craignant la réaction des nains face à des elfes, les rancoeurs séculaires étant tenaces, mais il leur accorda de rester dans une grotte sur les plateaux où il viendrait les voir souvent. C'est là qu'il apprit le maniement de l'arc avec mon père, et c'est ainsi qu'il pu me le transmettre.
Mais une nuit d'orage ma mère fut retrouvée par l’Ancien non loin de village, errant comme un fantôme, et surtout mortellement blessée avec dans ses bras la petite elfe que j'étais, elle pria l'Ancien de me garder en sécurité avant de mourir sans parvenir à s’expliquer plus longtemps. Il ne sut jamais ce qu'il s'était passé, mais il me confia à une jeune naine qui venait de perdre son enfant âgé de quelques semaines et que la tristesse faisait sombrer dans le désespoir. Elle n'accepta pas de suite, mais finalement mes grands yeux, et surtout mes grandes oreilles, la firent craquer. Je devenais naine.

Avant de quitter le village, ma mère me donna une besace pleine de vêtement propre sans pouvoir s'empêcher de verser quelques larmes, et l'Ancien une carte pour rejoindre Alidhan. Il me confia aussi une petite cassette que je ne devais ouvrir qu’une fois le voyage bien avancé. Il me dit de rejoindre le village de Fuisserage et que je pourrais devenir une archère d'élite et trouver enfin un sens à ma vie. Il me dit aussi que dans les pays que j'allais traverser et même à Alidhan, il fallait que je m'attende à une considération tout à fait différente de ce que j'avais connu jusqu’à présent, que les elfes étaient des êtres très respectés et que je ne passerais pas inaperçue (sur l'instant je ne compris pas tout à fait de quoi il voulait parler...peut être de ma grande paire d'oreilles ?)
Après de longs adieux je pris la route, j'allais à Alidhan pleine de joie et d'espérance, c'était ce que j'avais toujours voulu au fond de moi, partir à l’aventure.


Dernière édition par Vindi le Dim 21 Sep - 17:04, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Biographie   Biographie EmptyMar 9 Sep - 14:31

Cela faisait plusieurs jours que je marchais sans relâche, quoique l’entrain des premières heures de course fût vite atténuée par la déclivité de certains chemins de montagne que j’empruntais. Je quittais ma contrée par le Nord, profitant de la douceur du printemps pour passer de hauts cols qui n’étaient pas entravés par les neiges. Puis de montagnes il n’y eut plus, ni de plateaux, et s’ouvrait devant moi un paysage que je n’avais jamais encore vu: la plaine, immense, aux vertes prairies et aux cours d’eaux calmes et prospères, un horizon inaccessible.
Je pensais qu’il était temps que j’ouvre la cassette que m’avait donnée l’Ancien pour y découvrir quel trésor avait bien pu y être scellé. Je fus prise d’une grande excitation, ainsi que d’une grande appréhension…la carte que j’avais en ma possession n’indiquant pas le chemin à suivre dans la plaine j’espérais y dénicher la suite.

La première chose que je vis en ouvrant fut effectivement une carte. Ensuite il y eu un ensemble de feuillets contenant des vademecum de toutes sortes : recommandations sur le comportement à adopter en société, explications rapides sur les terres d’Alidhan, et surtout quelques recettes de cuisine peu ragoûtantes à base de chenilles grillées et autres grenouilles violettes séchées. Et enfin une lettre écrite de la main tremblante de l’Ancien.

« Ma chère petite, nous avons partagé d’agréables moments tous les deux ces derniers mois, et je regrette de ne pas pouvoir partager ces instants plus longtemps. Mais bien que j’ai du te sembler distant et dur à ton égard dans tes jeunes années, sache que j’ai toujours porté une grande attention à toi et que je t’ai chéri autant que tous les autres enfants du village.
Si je t’ai renvoyé du village c’est pour le bien de tous, et le tien en premier. Tu es la fille de grands aventuriers et dans tes veines coule le sang d’une noble race dont la place est auprès d’autres nobles et valeureux personnages. Nous autres nains des montagnes, nous devons mener une vie de labeur bien loin des querelles de pouvoir que tu vivras bientôt. Mais il en est ainsi, nains et elfes ne sont pas faits pour la même vie. Aussi, pour que jamais les passions de la guerre n’embrasent notre petit village jamais personne ne doit en trahir la position, jamais un alidhanien ne doit pouvoir s’y rendre. Je sais que tu ne le feras jamais, et pour cause : dès que tu seras partie nous quitterons nous même la village que tu connais pour en fonder un autre. Les dégâts que tu as causés me serviront de prétexte à cette nouvelle vie. Aussi tu auras compris que plus jamais tu ne nous reverras, aucun retour en arrière n’est possible. Mais ne t’en émeus pas chère petite, tu es maintenant elfe, tu dois oublier ton ancienne vie et embrasser la nouvelle, pleine de joies je te le souhaite, et même si tu trouves sur ton chemin des pierres bien dures qui écorcheront tes pieds, ne cesse jamais de marcher vers ton destin.

Mais parlons de choses plus importantes : la suite de ta route. Détruis tout d’abord la carte que tu as consulté jusqu’ici, que personne ne la trouve, puis ouvre celle que j’ai glissée dans ton paquet. Tu n’y trouveras pas l’emplacement de Fuisserage, mais celui de Begharan. C’est là que tu dois te rendre tout d’abord, et c’est là que commencera réellement ta nouvelle vie. Je sais que ce n’est pas ce que je t’avais annoncé, mais fais confiance au vieux nain que je suis. Adieu »

Et ce fut tout. Pas un mot de plus, pas un mot de ma mère. J’étais effondrée.

Combien de temps me fallut-il pour reprendre mes esprits ? Je n’en sais rien. Mon regard se perdait dans le vide, puis mes yeux se posèrent sur la carte de Begharan, et j’y fus comme aspirée. Begharan, Begharan, Begharan, cela résonnait dans ma tête, cela m’obsédait. Je rangeais mes affaires, puis je me mis en route après avoir essuyé du revers de la main mon petit nez tout humide. Il fallait que je marche, tout droit, sans penser à rien d’autre qu’à marcher, toujours marcher, jusqu’à Begharan !

Ce qu’il advint à Begharan vous le savez, mon arrivée à Fuisserage vous l’imaginez, mes premiers pas dans la peau d’un combattant d’Alidhan vous les avez tous vécus. Aussi je tairais ces passages. Je reprendrais à ma rencontre avec le dénommé IrViNe, au cours d’une de mes premières missions à Fuisserage.
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