Jeune paladin, petit Iopi, nouveau renaissant… Si grand autrefois mais si jeune aujourd’hui.
Qu’es-tu devenu en si peu de temps ? Je me remémore encore ton parcours parce que je ne veux pas oublier, parce que je veux garder en mémoire l’instant de ta vie ou tu auras été pour un instant plus faible que moi. Pas par cruauté, mais parce qu’à mon tour, j’aurais pu prendre, enfin, un peu soin de toi.
Je suis revenue de Merulik pour t’aider et t’observer t’entraîner. Je dois dire que ce n’est pas ennuyeux, même pas une seconde. Ainsi, je peux moi -même voir ce que toi tu as fait auparavant pour moi.
Aujourd’hui d’ailleurs, je suis assise sur le muret construit à droite de l’auberge. Il fait beau, parfait pour s’entraîner tu ne crois pas ? Tu te défoules sur les escargots…
C’est bien de voir que tu les tue déjà en un coup. Dire qu’il y a quelque jours tu étais beaucoup plus faible… C’est dingue comme tu grandis vite, tellement vite, si vite. Tu mets tellement d’ardeur à les tuer que tu me balances les coquilles vide dessus…
« Tu pourrais faire gaffe quand même, je me passerais bien de faire la poubelle… »
Bien sûr, c’est en rigolant que je dis ça. Après tout, ça me fait plaisir de le voir grandir si vite. Oui. J’avais peur qu’il abandonne tout… Je jongle avec deux coquilles de couleurs différentes et pense à diverses choses.
« Agilité ou dextérité ? Druide ou FT ? »
Questionnement sans fin. Réponses introuvables. Du moins pour la deuxième je dirais. Je finis par cesser mon jonglage et cogner les deux coquilles l’une contre l’autre tout en m’exclamant :
« Agilité ! »
Seul problème, les coquilles se brisèrent facilement, trop facilement… J’avais oublié que j’avais un peu trop de force pour ces choses là. Je regarde les débris de coques dans mes mains.
« Quelle camelote... Euh, fait gaffe Iopi, c’est fragile c’est truc là hein. »
Un accident est si vite arrivé. Il est encore si fragile, que se passerait-il s’il se prenait une coquille dans l’œil ? Beûrk rien qu’à l’idée d’y penser j’en tremble.
Tsss inconscient il s’attaque maintenant au mort-vivant. J’ai bien envie de lui faire une réflexion mais en voyant qu’il s’en sort plutôt bien je me tait. Je me tape le front…
« Arrête de faire ta mère poule, pauvre fruit imbécile. »
Oui, ça m’arrive aussi de me traiter de tout et n’importe quoi. En restant quand même polie avec moi-même.
Il a l’air heureux de sa nouvelle vie, tant mieux. Encore une fois j’avais peur qu’il abandonne.
Te souviens-tu Iopi, te souviens tu quand tu étais là pour moi ? Pour m’aider, pour me protéger et tout le reste ? Je suis contente que les rôles puissent s’inverser pour un moment, même si c’est court. Mais tu va beaucoup trop vite…
Et jamais, oui, jamais je ne pourrais rembourser toutes les dettes que j’ai
envers toi. Mais cependant, je suis heureuse que tu n’ai pas abandonné si près du but comme tu en avais tellement envie à une époque.
« C’est pas normal venant d’une petite comme moi, mais je suis fière de toi Iopi. »
Oui, fière de ce que tu es devenu. Fière de ta nouvelle vie, de ta nouvelle apparence mais surtout fière de ta combativité.
« Prends ton temps pour grandir, de toute façon on aura plein d’occasion t’embêter les pas beau tout les deux. »
Que tu sois faible ou fort ça ne change rien, je serais toujours là pour toi tout comme tu l’as été pour moi. Puis j’ai vraiment envie de tuer les touts moches à tes côtés, comme au bon vieux temps.
Sujet: Une graine qui s’épanouissait très vite. 
